
Sciences
et techniques
Au début des années 2000, les travaux de réhabilitation du site de Jussieu précipitent le déménagement temporaire de nombreux laboratoires. Une campagne de sauvegarde des instruments scientifiques et du matériel de laboratoire, anciens et contemporains, est lancée à l’initiative de la Direction de la culture de l’UPMC.
Depuis, des opérations de collecte sont régulièrement lancées au sein des laboratoires afin d’identifier les instruments qui ont vocation à intégrer les collections, mais aussi pour collecter auprès des chercheurs toutes les informations qui permettent de documenter l’histoire de ces instruments, leur utilisation, et les recherches qu’ils ont permis de mener.
D’autres fonds ont récemment intégré la base de données en ligne SorbonNum+.
Le fonds de la plateforme pédagogique de l’UFR de physique est un ensemble d’instruments permettant la réalisation d’expériences, de démonstrations et de manipulations destinées à illustrer les cours de physique présentés en amphithéâtre. Il couvre tous les domaines de la physique enseignés au premier cycle (mécanique, chaleur et thermodynamique, structure de la matière, ondes, optique, électricité, etc.).
Cette plateforme, qui existait déjà sous une autre forme lors de l’installation de la Faculté des sciences à Jussieu dans les années 1970, a une double fonction pédagogique et patrimoniale : permettre à toutes les enseignants et tous les enseignants qui le souhaitent de pratiquer des expériences de démonstration devant les étudiantes et étudiants, et assurer la conservation du matériel patrimonial, dont certaines pièces ont plus de 200 ans. Avec un continuum des dates d’acquisition ou de fabrication « maison », ces objets témoignent de l’évolution de l’enseignement de la physique à la Sorbonne à travers les époques.
Le fonds de l’Institut d’Astrophysique de Paris a intégré SorbonNum+ en septembre 2025. Il regroupe de nombreux instruments retraçant l’histoire de l’instrumentation de la discipline ainsi que celle du laboratoire.
C’est à la fin des années 1930 que les scientifiques de l’IAP développent une thématique nouvelle en France, la spectroscopie stellaire, dont l’objectif est d’étudier les objets célestes par l’intermédiaire de leur spectre lumineux. Dès l’après-guerre, en 1946, commencent les recherches en spectrophotométrie solaire, menées par des astronomes et astrophysiciens comme Daniel Chalonge, Jean-Claude Pecker ou Raymond Michard.
D’autres recherches pionnières sont conduites à l’IAP, notamment celles de Gérard de Vaucouleurs sur la diffusion de la lumière. Un important bureau de calcul, où sont élaborées de nouvelles méthodes de calcul numérique, est créé, ainsi que des ateliers de mécanique, d’optique et d’aluminure de miroirs pour la fabrication de nouvelles générations d’instruments d’observation et pour le perfectionnement des instruments de dépouillement.
Le corpus mis en ligne sur SorbonNum+ témoigne de la richesse de cette histoire scientifique.