

Géosciences
Les collections de géosciences de Sorbonne Université comptent parmi les plus importantes de France, à la fois pour leur intérêt scientifique et pour leur importance historique et patrimoniale.
Elles sont issues de plusieurs collections dont l’histoire reflète celle de l’université : collection historique de la Sorbonne, collections des anciens laboratoires de paléobotanique fondés par Edouard Boureau (1913-1999), du laboratoire de micropaléontologie fondé par Jean Cuvillier (1899-1969), et des anciens laboratoires de Géographie Physique, de Géologie Appliquée et de Pétrographie.
Depuis 2016, l’ensemble est localisé sur le site du campus Pierre et Marie Curie et géré par le Pôle Collections Scientifiques et Patrimoine. Quatre de ses membres en assurent l’inventaire, la conservation et la communication auprès des chercheurs.
Chacun des différents fonds se distingue dans SorbonNum+ par un acronyme spécifique dans le numéro d’inventaire.
La collection de paléontologie générale est l’héritière des collections historiques de la Faculté des sciences de Paris, dont les collecteurs sont des figures marquantes de la paléontologie française, comme Ernest Munier-Chalmas (1843-1903), Léon Pervinquière (1873-1913) ou Albert de Grossouvre (1849-1932). D’abord localisées sur le site historique de la Sorbonne, les collections sont conservées sur le campus Pierre et Marie Curie, à Jussieu, depuis 1972.
Représentant plus de 6 000 tiroirs, cette collection renferme probablement entre 500 000 et 700 000 fossiles. Si aucun inventaire exhaustif de la collection n’existe pour l’instant, plusieurs dizaines de milliers de ces échantillons ont été inventoriés, et une cartographie de la collection présente dans la base de données permet d’identifier collecteurs, provenances, taxons et niveaux stratigraphiques représentés dans les collections.
Ces données générales sur la collection sont identifiables par le numéro d’inventaire intégrant « Carto » (SU.PAL.Carto.XXX), et « type de bien : Cartographie ».
En plus de leur intérêt historique, les collections renferment plusieurs milliers de types et figurés, ainsi que de nombreux spécimens provenant de gisements actuellement inaccessibles ou épuisés, des pièces d’une importance scientifique de premier plan. Plus de 8000 types appartenant à Sorbonne Université sont actuellement déposés au Muséum national d’Histoire naturelle. Les données les concernant sont accessibles sur le portail des collections, et des liens renvoient vers les notices équivalentes sur la base de données du Muséum.
La numérisation 3D des spécimens types est en cours, et accessible via la collection « Typothèque 3D » sur Sketchfab.
Le laboratoire de micropaléontologie a été fondé en 1955 à l’initiative du professeur Jean Cuvillier, premier titulaire de la chaire de micropaléontologie créée la même année. La collection rassemble plusieurs milliers de lames, dont quelques centaines recèlent des spécimens publiés, et des types.
Si la plus grande partie de ces collections est constituée d’échantillons anciens, elles continuent de s’enrichir grâce aux recherches menées par les micropaléontologues du Centre de recherche en paléontologie de Paris (CR2P), unité mixte sous la triple tutelle du Muséum national d’Histoire naturelle, de Sorbonne Université et du CNRS (INEE).
La collection de micropaléontologie est en cours d’inventaire.
Créé en 1959 au sein de la Faculté des sciences de Paris par le professeur Edouard Boureau, le laboratoire de paléobotanique a rassemblé jusqu’à une dizaine de chercheurs. Il est actuellement fusionné au Centre de recherche en paléontologie de Paris (CR2P).
La majorité des échantillons de cette collection est inventoriée et signalée dans la base de données, ce qui représente plus de 10 000 échantillons, dont plusieurs centaines de types et figurés.
En plus des centaines de milliers d’échantillons, les collections de géosciences conservent des plaques photographiques en verre, des diapositives, ainsi que des objets pédagogiques anciens destinés aux enseignements.
Certaines photographies ont pour origine des missions d’explorations et de collectes d’échantillons, mais beaucoup sont des photographies ayant pour unique objet les enseignements. Elles étaient projetées dans les salles de cours.
Plusieurs dizaines d’objets pédagogiques, comme des modèles en 3 dimensions, nous sont aussi parvenus. Ils font l’objet de campagnes de restauration et de numérisation 3D.
Les collections de pétrologie sont principalement constituées d’échantillons de roches prélevés dans le cadre de recherches menées en France entre la fin du XIXe et le début du XXe siècles.
A partir des années 1960, la collection s’est enrichie d’échantillons prélevés dans le cadre des travaux du laboratoire de pétrographie de la Sorbonne.Les collections regroupent environ 17 000 échantillons et plusieurs milliers de lames. Beaucoup d’échantillons présentent un fort intérêt patrimonial, ayant été collectés par des personnalités scientifiques de la Sorbonne et des titulaires de la chaire de géologie (Charles Vélain, Louis Gentil, Jean Ravier), ou provenant de gisements aujourd’hui inaccessibles, disparus ou protégés.
Ces collections sont en cours d’inventaire et seront intégrées à la base de données à partir de fin 2025.
Rassemblée au sein de l’ancien laboratoire de géologie appliquée, la collection de minerais comprend environ 15 000 échantillons de minerais et de gangues. Elle revêt une importance particulière dans le contexte actuel de réflexion sur la relance de l’exploitation minière, les gisements représentés dans la collection, anciennement exploités, étant pour la plupart fermés ou inaccessibles.
Comme les collections de pétrologie, ces collections sont en cours d’inventaire et seront intégrées à la base de données à partir de fin 2025.