Plaques Lippmann
La collection de plaques Lippmann de Sorbonne Université constitue un ensemble exceptionnel de 50 plaques réalisées suivant le procédé de la photochromie interférentielle inventé en 1891 par Gabriel Lippmann (1845-1921), alors directeur du Laboratoire de recherches physiques de la faculté des sciences de Paris. Cette « méthode de reproduction des couleurs en photographie, basée sur le phénomène d’interférence » lui permettra de recevoir le prix Nobel de physique en 1908.
La photochromie interférentielle est le premier procédé permettant d’obtenir directement une photographie couleur permanente, et reste le seul à fixer l’ensemble des couleurs du spectre lumineux – et non une décomposition trichrome. Elle sera rapidement abandonnée au profit du procédé des frères Lumière, l’autochrome, inventé en 1907. Pour ces raisons, peu de plaques Lippmann ont été produites, et seuls 250 exemplaires existent encore à ce jour à travers le monde.
La plus importante collection (138 plaques) est préservée au Musée Photo Elysée à Lausanne. Il existe également un fonds d’une vingtaine de plaques conservé à la Société française de photographie (SPF).
La collection de Sorbonne Université, longtemps conservée au sein de l’Institut de Minéralogie, de Physique des Matériaux et de Cosmochimie (IMPMC), constitue donc la deuxième plus importante collection de plaques Lippmann.